mercredi, mars 22, 2006

Les chemins de la tradition (extrait)


Voilà un extrait d'une oeuvre de roman avortée ou tout au moins ajournée. Elle parle d'un sujet très important dans ma vie et pour moi.

Bonne lecture,


« Tu m’as demandé maman ?
- Oui, approche ma chérie…
Tu sais ce que je suis parti faire aujourd’hui ?
- Euh, oui
- Eh bien, ce que j’ai fait aujourd’hui normalement n’aurai jamais du arriver, pas dans un monde vraiment civilisé.
Viens ma chérie, il faut que je t’explique quelque chose.
- …
- Tu connais dame Floria. De nombreux drames ont ponctués la vie de cette femme.
Elle a d’abord perdue ses parents à l’âge de neuf ans, puis son premiers grand Amour à douze et s’est faite violée le même jours par ceux-là même qui ont commis ce meurtre : Oui, on n’a tué cet homme.
- Mam…
- Attend ma chérie.
Enfin, après avoir cru ses épreuves terminées, elle perd son fils aîné lors des invasions barbares d’il y a deux ans et aujourd’hui sa fille qui était à naître. Cette femme par ailleurs a des dons fabuleux : ses mains guérissent, ses tableaux et ses sculptures sont des œuvres d’Art de facture divines et sa voix à sa place parmi les grands.
- Pourquoi la vie fut si injuste avec elle maman ?
- Tu n’y es pas du tout. J’ai moi-même vécu quelques terribles péripéties de ce type : j’ai perdu un jeune frère auquel j’étais très attaché, ma Mère ma fait vivre de véritables épreuves pour me préparer à mon futur rôle de Vestale, rôle qu’elle ma presque imposé et rappelle-toi que j’ai participé à la défense de notre monde lors des dernières tentatives d’invasion et le sordide le disputait à l’horreur. En fait, ce sont parmi les moments les plus merveilleux de mon existence.
- Maman, j’comprend pas !?
- Ma petite fille. N’oublie jamais ça : la vie est un cadeau. Ou si tu préfères : une succession de cadeaux. Jamais personne ne m’a forcé à vivre tout ça. Je l’ai choisi. J’ai choisi ma vie tout comme tu choisis la tienne et des choix crois-moi tu en feras toute ton existence terrestre. Sache cependant qu’en fait tu as déjà fais l’essentiel de ceux-ci le jour même de ta naissance. N’oublie pas que la carte du ciel en ces jours bénis de la conception à la délivrance portent en eux l’essence même de ta vie. Tu as choisi quand et où vivre. Tu es ton propre fruit.
- Pourquoi dame Floria et toi avaient choisi de vivre des choses comme ça. Est-on obligé d’en vivre ? Maman, est-ce que je vais souffrir ? Maman, je veux pas avoir mal.
- Cela dépend uniquement de toi ma chérie.
- Tu m’as dit que j’avais déjà choisi mes épreuves. Mais je ne veux pas souffrir. Dame Floria aussi. Pourquoi on choisi ça ? J’ai pas pus choisir ça ! Maman !
- Calme-toi ma puce.
Nous sommes tous sur terre comme au ciel des êtres sacrés. Nous venons de la source et cherchons à y retourner.
- Tu m’as déjà parlé d’elle ? Qui sait la source ?
- Attends.
- Maman.
- Je vais t’expliquer. Mais d’abord laisse-moi finir crois-moi.
Toute manifestation terrestre émane donc de la source et n’a alors de cesse de parvenir à s’y refondre le plus vite possible. Tout simplement parce que la source dont je parle est la source même de toutes vies et de toutes émotions dont la plus belle : l’Amour. Tu comprend mieux maintenant.
- Ça m’explique encore moins ce besoin de souffrances ; Tu viens de dire qu’on veux redevenir Amour.
- Justement. Pour redevenir cet amour il faut sans cesse libérer les amarres qui nous lient à nos peurs et vivre. La peur est un peu comme le blanc face au Noir ou l’ombre face à la lumière : ils font tous les deux parti de notre vie mais on se rend compte que l’un existe parce qu’on à d’abord regarder l’autre. De même on accepte et on veux vivre dans l’Amour parce que pendant des années voir des vies on a vécu dans l’ombre de nos peurs et de notre confort.
A chaque vie se répète à peu près le même scénario. On commence par revivre selon nos bons vieux réflexes de survie : caché derrière nos peurs qui pour l’occasion se maquillent en confort matériel et flatteries. Viens cependant un jour le besoins impérieux quasi animal de vivre enfin sa vie. On ressent le besoins de reprendre le chemin de notre vrai foyer, de nos origines. C’est là que souvent de violant conflits intérieurs surgissent. A ce stade, la plus part des hommes et des femmes refoulent leur guerre intérieurs : vivre c’est le grand inconnu, ils ont peurs. On passe tous plus ou moins par là. C’est là que tes choix de vies entre en jeux. Viens un moment où il faut y aller : c’est pour ainsi dire maintenant ou jamais bien que je te rassure, il ne soit jamais vraiment trop tard pour reprendre le droit chemin, son vrai chemin.
A compter de ce moment, entre en œuvre la machine des choix et épreuves que tu t’ai programmé en cas de refus ou d’acceptation : ils vont très souvent de la caresse au véritable cataclysme personnel. Nous nous désavouons tous à un moment donné c’est parfaitement naturel. Tout comme sont naturel les retour de bâton. C’est pour ça que j’ai vécu ces épreuves, je les et créé et oui, sur le moment c’est dure et on en peut plus.
- C’est aussi ce qui se passe avec dame Floria. Elle a peur et du coup elle se fait mal.
- Oui, sait ça !
- Mais maman, tu m’as dit que ces moments sont parmi les plus heureux de ta vie.
- Non, les plus merveilleux.
Ma chérie. Que me serait-il arrivé si de tels signes n’avaient pas exister ?
- Tu n’aurais sans doute rien changé à ta vie.
- Exactement.
- Et tu ne pourrais donc jamais retourner à la source.
- Du moins les chances serait beaucoup plus limitées. C’est ça le libre arbitre. A tout moment et ce grâce à ces signes tu sais quel choix faire et les écueils à éviter.
- Mais tu ne choisis pas vraiment si tu sais où aller.
- Ma fille, tu suis tout le temps les signes du destin ? Lorsque tu voles des sucreries dans la cuisine, tu sais que tu as toutes les chances de finir consignée.
- Oui.
- Mais tu le fais quand même.
- Oui, parce que j’ai trop envie.
- Comment ça, tu fais un choix que tu sais être mauvais pour toi.
- Heu oui.
- Donc tu vois, tu fais marcher ton libre arbitre et connaître le bon chemin n’implique pas nécessairement qu’on a envie et qu’on va le suivre. Attention aux conséquences cependant jeune fille.
- Je t’aime maman.
- Moi aussi ma chérie.


Dimitri L, Les chemins de la tradition, février 2003

2 commentaires:

Daniel French a dit…

Tu vas reprendre ce roman....Allez hop! Au travail paresseux!

Asthyan World a dit…

J'en ai un autre en cours. Mais un jours OUI. Pour l'heure, j'évite la dispersion et me motive sur l'autre. Et OUI , je suis paresseux !
(sauf pour certaines activités).
xxx

Dimitri

P.S.: Merci pour ces encouragements.